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Trois auteurs pour un court roman de SF haletant et à rebondissements, qui commence comme un cauchemar, évolue en un polar, tourne en une mission de chasse à l’homme, et se métamorphose en un questionnement lancinant sur l’identité.

Trois auteurs successifs et sur presque 30 ans, puisque Dozois l’a commencé dans les années 70, puis Martin et lui l’ont revu et modifié sur de longues années, avant qu’Abraham ne reprenne et finisse l’oeuvre. L’unité de style est pourtant remarquable, on ne se rend pas compte de cette genèse à la lecture.

Paru aux USA en 2004 sous le titre « Shadow Twin », titre trop explicite auquel je préfère sa version française, laquelle ne dévoile pas le ressort principal qui n’est dévoilé qu’à presque la moitié du livre ! C’est dire si la lecture est riche, et le scénario construit.

A noter la couverture d’Hervé Leblan, angoissante et révélatrice mais pas trop.

Paru sous le n° 445

La vérité dite au peuple, partagée avec le peuple des citoyens, est la clé de tout redressement.

La politique française a été corrompue depuis des années par les mensonges et les illusions, les fausses promesses et les divisions artificielles. C’est pour cela que la France, aujourd’hui, se trouve dans le mur.

En analysant les causes précises de ces dérives et en proposant des réponses concrètes, en s’inspirant avec chaleur de ceux qui ont été dans le passé les grandes figures du « parti de la vérité », en donnant la clé de son choix pour l’alternance au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2012, François Bayrou annonce dans ce livre un changement catégorique de la démocratie française.

Après Abus de pouvoir et 2012 état d’urgence, François Bayrou porte le fer sur les causes du mal français.

Un space-opéra qui se passe sur une seule planète et même parfois sous l’eau, une quête policière, une vengeance qui dure depuis 7-8 siècles, un bestiaire fabuleux et épouvantablement vorace, des personnages attachants dont l’un des plus sympas est un très vieux drone guerrier (mais chuuut !), ce bouquin ne se lit pas, il se dévore (inside joke) !

traduit en 2005, ce pavé de 560 pages offre une lecture facile et néammoins prenante. Un grand auteur, un grand roman.

Paru sous le n° 5882

Paru chez Folio SF en 2007 sous le n° 399 après une édition dans la collection « Lunes d’encre (Denoël) » [1], Sécheresse est une introspection sur la nature humaine en temps de crise, très sombre (c’est un Ballard), en même temps qu’une esquisse des motivations de vivre en couple et/ou en société, extrêmement cynique il faut bien le dire.

On y retrouve la -désormais classique- désagrégation rapide des structures sociétales et normatives en cas de crise ; s’y trouve aussi peint à gros traits une curieuse organisation de survie au bord de la mer dans un monde déserté par l’eau douce, dans un milieu dominé par le sel, où le vol d’eau de mer est très mal vu, et la déssalinisation une question de vie et de mort.

Le scénario pêche parfois par ses raccourcis voire ses impasses, et le style est froid, détaché, presque « clinique » ; mais là n’est pas l’essentiel, qui est bien, sous des dehors de fiction post-apocalyptique, la peinture psychologique de la noirceur qui se niche en chaque être sur cette terre.

On retrouve dans cette analyse stratégique les vieux démons de la géopolitique, et les fantasmes réccurents des anglo-saxons sur la répartition des pouvoirs en eurasie, et sur la notion d’alliances et de contre-alliances. On peut aussi, du côté manquant, constater une focalisation sur la sécurité ouest-est, qui manque complètement le fait marquant européen, qu’un américain, par essence, ne peut pas pleinement comprendre : la peur de perdre présent et futur, la crispation identitaire ; pour les européens, la menace ne vient pas de l’est mais bien du sud. On peut aussi remarquer une absence quasi-totale du fait culturel dans l’analyse, qui ne connait que le commerce, la richesse et la guerre. On peut aussi relever dans l’histoire économique européennne l’absence du cabotage méditerranéen, source de richesses dans l’antiquité mais qu’un américain a bien du mal à appréhender pour cause de géographie différente.

Ceci dit, tout n’est pas faux ni inintéressant, et la question de fond est la bonne : allons-nous nous unifier sous hégémonie allemande, ou bien l’europe va-t-elle se séparer en des sous-zones à intérêts variables et coopération ad-hoc ... la réponse est nôtre, mais il ne reste sans doute pas plus d’une décade pour y apporter réponse, faute de quoi d’autres le feront pour nous.

Curieuse -mais bien ficelée- histoire de détective dans le temps et l’espace, à la recherche (en 6303 AG) des défenses du plus grand éléphant connu, mort à la fin du XIX° siècle ...

S’y mêlent une quête initiatique et mortelle, la naissance d’une amitié, des personnages ET hauts en couleurs, un système informatique quasi-scentient, un mode de déplacement inconnu mais dépassant de loin la vitesse de la lumière, le tout sous la forme de flash-backs, de passages dans la tête de l’éléphant du Kilimandjaro, et de scènes réparties dans la galaxie.

ISBN : 9782070395873

Présentation de l’éditeur

Il y a encore plus difficile que de retrouver une aiguille dans une botte de foin : retrouver les défenses de Malima Temboz, le grand Éléphant du Kilimandjaro, trophée légendaire dont on a perdu la trace depuis plus de trois mille ans dans le fourmillement des mondes unis. C’est pourtant le défi que va relever Duncan Rojas, en cette année 6303 de l’Ère Galactique, à la demande d’un certain Bukoba Mandaka, qui se prétend le dernier des Masaïs. Sherlock Holmes d’un nouveau genre, Rojas est l’homme idéal pour retracer l’épopée des fabuleuses défenses, d’une planète, d’un propriétaire ou d’une époque à l’autre. Mais est-il sûr d’être à la hauteur des surprises que lui réservent l’Afrique et ses sortilèges ?

Ivoire marie avec bonheur les deux passions de Mike Resnick : l’Afrique (à l’origine du magnifique Kirinyaga) et le space opera flamboyant (dont Santiago est un exemple parfait).

Un article de Thomas Friang et Armand Choquet, 2 jeunes démocrates engagés, qui analyse l’espace politique au Centre, l’état des forces en présences, et émet une hypothèse et des souhaits pour l’avenir proche.

A la croisée d’Excalibur et des Rois maudits, une épopée funeste et désespérée, emplie de fureur et de larmes, où les faiblesses humaines ne cessent d’avoir de noires conséquences, où les méchants triomphent presque tous et les gentils périssent, où la notion même de héros est ambigue, et où un ennemi commun au genre humain se lève au pire moment pour déferler du Nord ... L’hiver vient, devise de la maison Stark, et il ne vient pas seul !

Reprise en intégrale des 12 livres regroupés en 4 épais volumes, c’est un chef-d’oeuvre du genre, à bouquiner toutes affaires cessantes.

Après la révolution industrielle, l’Europe a été submergée par une substance étrange et dangereuse, l’écryme. Reliées par un fragile réseau de traverses d’acier, seules quelques cités gouvernées par l’aristocratie capitaliste émergent dans cette mer corrosive. Mais sous le joug de la Propagande, la révolte gronde...

Quand un dirigeable porteur d’une précieuse cargaison clandestine s’échoue dans l’écryme, c’est Louise Kechelev, avocate-duelliste et fille de révolutionnaires praguois, qui est chargée de récupérer la cargaison. Dans la même zone, un régiment de hussards en mission de reconnaissance a été décimé par une mystérieuse crise de folie. Seul survivant, le commandant Léon Radurin doit fuir les foudres de la Propagande. Pour Louise et Léon, c’est le début d’un voyage sans retour aux confins des traverses, où se murmure le nom d’une cité perdue : Bohème.

ISBN : 9782070395866

Organsin, le prêtre des pauvres, croit avoir sauvé son manteion en s’introduisant dans la villa de sangre, un truand notoire. il y a rencontré la belle Jacinthe, à laquelle il tente de résister en invoquant son voeu de chasteté. Mais le peuple gronde, se révolte. il veut organsin pour souverain, contre le pouvoir dictatorial de l’ayuntamiento retranché dans le Juzgado. C’est la guerre dans la minuscule cité de Viron, elle-même en conflit avec Palustria et Virigaunte, villes perdues dans l’immensité du Méande. organsin, qui est pacifiste dans l’âme, ne peut compter que sur oreb, l’oiseau qui parle, amarante, la prostituée, alque, un voleur professionnel, et Héron, le médecin espion. et il commence à découvrir que le Méande n’est pas du tout ce qu’on lui a enseigné. sa foi vacille.

2^e volet sur 4 de the long sun, l’oeuvre majeure de Gene Wolfe, qui conte une société originale dans un monde qui ne l’est pas moins, le soleil étant une gigantesque barre dans le ciel, et des cités se voyant à l’envers dans le ciel ... on l’aura compris, le Méande est en réalité un monde creux envoyé dans l’immensité de l’espace, et les dieux et leurs apparitions dans des fenêtres sacrées les constructeurs du vaisseau dont les images apparaissent sur ce qui reste du réseau vidéo/informatique... Organsin, prêtre sincère et humaniste, va découvrir petit à petit que tout n’est pas comme il parait, et ses certitudes vont s’effirter l’une après l’autre. Reste l’Autre ...

Peut se lire seul, mais il vaut mieux commencer par le 1^er volet (côté nuit).

a noter que la série est d’abord parue en France chez J’ai Lu (de 1994 à 1998), et que le Livre de Poche vient de rééditer l’ensemble début 2010.

Les temps ont changé... Un siècle s’est écoulé depuis l’incroyable résistance au sein de la forteresse de Dros Delnoch, Et Druss, le valeureux héros de cette aventure, est resté une Légende. Mais aujourd’hui, le tyrannique empereur Ceska a pris le contrôle du territoire des Drenaïs. Dans sa quête insatiable de pouvoir, il a trahi ses plus fidèles soldats, le corps d’armée du Dragon. Il leur a tendu un piège et a lancé contre eux des créatures monstrueuses, mi-hommes, mi-bêtes, à la force de destruction prodigieuse : les Unis. Le massacre fut terrible et Tenaka Khan est le seul survivant il n’est pas près d’oublier la traîtrise de son maître. Dans ses veines coule le sang d’ancêtres mythiques : Regnak, le dernier Comte de Bronze, et Ulric, prince des Nadirs, deux ennemis ancestraux. Avec un tel héritage, la glace et le feu fusionnent pour forger un chef à la volonté trempée comme l’acier. Dans l’étroit regard violet du Khan brillent les flammes de la haine. Sa mâchoire et ses poings sont serrés. Et aujourd’hui, son coeur crie vengeance ! [quatrième de couverture].

On retrouve le monde de Druss, et le lieu de son dernier combat, dans une épopée où les protagonistes sont moins binaires qu’auparavant : guerre civile, révolte contre un empereur fou, héros déchiré entre ses 2 origines, Drenaï et Nadir. Du grand Gemmel.

ISBN 978-2-8112-0128-9

Utilisant une technologie quantique qu’ils ne comprennent pas totalement, les scientifiques des complexes de Crossbank et Blind Lake observent des planètes extraterrestres distantes de la Terre de plusieurs dizaines d’années-lumière et, tout particulièrement, un extraterrestre qu’elle appelle « le Sujet », mais que tout le monde surnomme « le homard », à cause de sa morphologie. Et voilà qu’un jour, le Sujet entreprend un pèlerinage qui pourrait bien lui être fatal.

Au même moment, l’armée américaine boucle Blind Lake et instaure une quarantaine qui tourne à la tragédie...

Un court roman, ou une très longue nouvelle, a priori ancré dans la Fantasy la plus classique : dragons, ogres, sorcières, elfes et êtres non-humains, armes enchantées, bataille entre le Chaos et la Loi, à priori rien ne manque. Et pourtant ...

Et pourtant, le roman commence sur une plage de la Baltique en pleine 2° guerre mondiale, et le héros, dans la résistance, est cerné par les troupes allemandes, sur le point de périr. Et pourtant, une fois projeté dans une europe moyen-âgeuse profonde post-carolingienne, il analyse toutes les merveilles qui lui arrivent via les yeux d’un ingénieur pragmatique. Et pourtant, un ton d’humour parcours l’ensemble, et le héros ne se prend pas trop au sérieux.

Au total, une oeuvre qui n’a pas pris une ride malgré ses bientôts 50 ans (plus même, la première publication datant des années 50). Le tout est complété de 2 petites nouvelles sur le même filon : mélange des mondes et des époques. Poul Anderson est décidément un grand écrivain !

Le lien donné pointe sur la page du ministère du développement durable concernant la compatibilité des véhicules à moteurs avec le carburant 95e10. Un forumlaire actualisé de temps en temps permet de vérifier son propore cas.

Pour les motos, c’est simple : BMW, c’est tout bon. Honda, dès 1993. Triumph, dès 2003. Les autres ... abstenez-vous.

Fresque prenante se passant dans un monde ou la magie existe, mais bien loin de Tolkien et de la Fantasy classique. Noir et souvent désespéré, davantage une oeuvre de politique-fiction dans un monde vaguement moyennageux avec un petit plus : les pouvoirs des Qirsi. Le contenu est lui très humain : luttes de pouvoirs et passions entremelées, guerre (souvent) et paix (parfois), trahison, intrigue, vengeance.

Titre original : Winds of the Foreland.

La série, écrite entre 2004 et 2008, compte 5 tomes dans l’édition d’origine [1], et a été fragmentée en 9 ou 10 volumes en France, d’abord chez Pygmalion puis chez J’ai Lu :

1. le complot des magiciens #7899
2. le prince Tavis #8008
3. les graines de la discorde #8111
4. le combat des innocents #8721
5. les fruits de la vengeance #8383
6. le sang des traîtres
7. l’armée de l’ombre
8. la guerre des clans
9. l’alliance sacrée
10. le pacte des juste

L’auteur a par ailleurs écrit une suite, Blood of the Southlands (Le sang des terres du Sud), reprenant les principaux personnages à la suite du premier cycle et se déroulant dans les pays d’origine des Qirsi et Eandi. Encore des aventures en perspectives !

Un excellent roman de vraie SF « pure » que je viens de finir. Où comment une biosphère totalement improbable vivant à 1 million de fois plus vite que nous sur un micro-monde ayant 67 milliards de fois notre pesanteur va évoluer jusqu’à nous dépasser, et comment nos deux civilisations réussissent à communiquer et même à se rencontrer ! Un conte scientifique et philosophique bien écrit, que je recommande chaleureusement. On peut lire ici une bonne revue critique.

Un constat d’une militante sur l’état du Mouvement Démocrate, et les raisons de voter pour ce mouvement.